Les deux grandes séries de jeux de foot que les moins de 20 ans connaissent sont FIFA et PES. Mais connaissent-ils leurs bases, leurs premières versions, les piliers du genre? Attardons-nous sur le créateur de la simu bien dure et prise de tête: ISS.
TLDR
TECHNIQUE
Déjà meilleur que FIFA
Oui, à l'époque on tirait les corners à l'aveugle.
International Superstar Soccer de son vrai nom est sorti de la tête des développeurs de
Konami, petite -mais pas tant que ça- boîte à l’époque. Le
premier opus est sorti sur
Super Nintendo en 1994, puis la
version Deluxe, plus complète, plus dure, a débarqué l’année suivante sur
Mega Drive et
Super Nintendo. Le jeu se veut complet et bien foutu, ce qu’il est. Tout plein de modes vous sont proposés: Open Game, pour un petit match, International, World Series pour une grande ligue mondiale avec la quarantaine de pays que compte le jeu, mais aussi Scenario, qui vous met dans une situation délicate (
FIFA n’a donc rien inventé), Penalty Kick que je n’ai pas besoin d’expliquer et l’entraînement. Et comme plein de jeux à cette époque, le password pour reprendre votre partie là où vous l’aviez arrêté.
Oh ISS, la saucisse
Un arrêt! C'est si rare, ça méritait un screen!
Graphiquement,
ISS Deluxe est comme tous les jeux de foot de l’époque. C’est simpliste, tous les joueurs ont la même coupe (tous les Allemands sont blonds comme des super sayien, les Uruguayens métisses), et la vue est de côté. On note même la présence des arbitres de touche qui suivent l’action! Les animations sont correctes, on peut courir, sprinter, sauter pour faire des têtes, qu’elles soient plongeantes ou non, faire quelques dribbles et tacler comme un salaud. On peut même faucher le goal tiens, c’est fort amusant! Bon, c’est carton rouge ensuite, mais c’est rigolo. Niveau son, c’est le minimum, des cris de joi quand y'a des buts, et pis basta. Il y a une multitude de stades dont on ne distingue la différence que par la pelouse et les pubs sur le bord du terrain. Eh! C’est déjà ça.
ISS et oh!
Les clones ont le ballon...
Pour ce qui est du
gameplay, il faut s’accrocher. Il n’y a pas beaucoup de boutons mais il y a de la difficulté. Sans le ballon, vous pouvez sprinter, faire un tacle normal ou glissé, voilà tout. Avec le ballon, ce sera sprinter, passer ou tirer, voire faire quelques dribbles quand on maîtrise le jeu un minimum. La difficulté est là, c’est rigide à jouer, de la pure simulation, on prend un paquet de buts au début. Puis, comme tout
ISS, on s’adapte, et on devient tout d’un coup bien meilleur. Le plus dur sera de bien coller le cul de vos adversaires et de faire des tirs cadrés, une évidence bien incertaine. Les matchs deviennent vite prenants, et quand on est mené par l’Uruguay, on n’a pas envie de lâcher l’affaire. Chaque but se mérite, croyez-moi, pas comme quand ses adversaires marquent des buts de raccroc car le gardien a repoussé le ballon ou foiré sa sortie comme un bon Seaman. Comment ça, ça sent le vécu? On apprécie aussi les petites animations à chaque but, le système de pile ou face au début du match, réaliste mais oublié depuis.
- Torché le 11/10/2006 à 9h56 par Robin Masters.