S’il doit y avoir un classique du jeu d’action en bagnole dans la charnière entre les années 90 et 2000, c’est bien Driver. Sorti sur PlayStation et sur PC, ce simulateur de bagnole a profité d’un genre en pleine expansion grâce à GTA pour se frayer un chemin dans le cœur des joueurs.
TLDR
JOUABILITÉ
Long et (un peu) dur
La première mission. Pour certains elle a duré environ une heure. Ne jugez pas.
Alors certes, nombreux sont ceux qui ont fait la comparaison à l’époque, mais cette comparaison entre la fameuse licence de
DMA Design et le jeu de
Reflections n’avait pas vraiment lieu d’être. Avec
Driver, on se retrouve certes dans un jeu de voiture où votre personnage doit se livrer à quelques courses pour des raisons plus ou moins légales. Mais nous ne sommes pas vraiment dans un simulateur de carnage routier à la
GTA 2 sorti la même année. Ici, on incarne Tanner, un policier infiltré dans la mafia américaine des années 80, à San Francisco principalement, même si on pourra jouer aussi à New York, Miami et Los Angeles. Le mode histoire permet d’ailleurs de débloquer deux des quatre villes du jeu.
Une bonne Reflections
Original: pour choisir sa mission, suffit d'écouter son répondeur Sagem.
La grande majorité des joueurs se rappelle surtout de la mission d’introduction, un tutoriel où on doit cocher une liste l'instructions quant à la gestion de votre véhicule dans un parking souterrain. Il faut faire des burn, des donuts, passer entre les piliers et mettre des gros coups de frein à main pour faire des demi tours rapides dans un temps imparti, essentiel lorsque vous devrez bosser pour la mafia au volant de votre beau coupé sport. Après avoir réussi ces figures, vous êtes officiellement apte à jouer les conducteurs pour la pègre et votre mission d’infiltration commence réellement.
Dis bonjour à la caméra
Le timer fou qui rend fou.
L’avantage par rapport à
GTA (époque
2D) c’est la présence d’un mode histoire où il faudra progresser dans diverses missions, une quarantaine, et dont l’évolution changera la fin du jeu (jusqu’à trois fins différentes même si j’avoue n’en avoir connu qu’une). Le jeu dispose aussi d’un mode libre avec pour la première fois un
open world de ville et surtout, une bonne dose de cinématique. En effet, le développeur a mis au point un mode qui permet en quelques touches de passer en «réalisateur» et de choisir votre caméra parmi différents angles de vues qui claquent bien. On peut même enregistrer le replay des séquences et se créer quelques petits clips qui envoient du bois. On se croit devant Bullit. Le film, pas le coéquipier de Riper.
GTA sans sang
Deux jauges en haut: la résistance de votre voiture et la barre de recherche des flics.
Point commun avec des jeux comme le très bon
Midtown Madness, le jeu dispose aussi de modes type Contre la Montre ou mini jeux qui permettent de faire quelques circuits dans les villes. Attention tout de même, si le
gameplay est plutôt plaisant, la police est assez loin de ce qu’on a pu connaître dans les premiers
GTA puisqu’elle est bien plus coriace et rapide qu’à l’accoutumée. Dans
Driver, si vous êtes dans le pif de la maréchaussée, c'est quasiment synonyme de se faire démonter la tronche en quelques minutes. Petit côté réaliste: votre barre d'«infractions» (l'équivalent des étoiles de recherche chez le concurrent) se remplit si vous faites n’importe quoi dans la ville, comme mordre sur le trottoir ou griller un feu.
Un mode libre avec pour la première fois un open world de ville
Si vous mettez un gros coup de frein, la police vous pourchasse aussi. Et si vous tuez des gens… Ah ben non en fait. La grosse différence avec
GTAc’est qu’on est pas, comme je disais au début, dans un simulateur de criminel. Ici pas de sang versé, pas de piéton renversé, par de gunfights. Les voitures se cassent quand on est tamponné par la police mais c’est tout. Le personnage ne sort pas de son véhicule, ne tire pas, et sa bagnole n’explose pas. Bref, un jeu tout public.
A noter que dans la version PC, un mode «carnage» supplémentaire a été introduit où le but est de faire le plus de dégâts possibles dans la ville. La facture est ensuite envoyée aux contribuables par la municipalité, ce qui n’est pas très urbain, je trouve.
Putain d'tuto
Ca c'est le moment où Lieutenant Amadepixel offre à l'agent Toujourdanlombre la première mission d'infiltrations.
Techniquement, si on peut louer la sensation de vitesse, l’esthétique très 70s/80s du jeu, la beauté des graphismes et l’environnement sonore (surtout le bruit des moteurs), on peut un peu regretter une prise en main peut-être étonnante au premier coup de manette, entre arcade et simulation. Il y un certain mélange qui demande du doigté et les doigts, justement, ont été bouffés à de nombreuses reprises ne serait-ce que dans ce fucking chapitre d’introduction pour contenter le boss de la mafia et ses requêtes en termes de demi-tour 180° au frein à main. La légende raconte que le timer fou en haut des missions a aussi envoyé à l'asile des millions de gens.
- Torché le 25/08/2020 à 0h36 par Jivé.