Si comme moi vous avez été un ado à la fin des années 90/début des années 2000, tendance cheveux longs et grunge, vous avez peut-être été attiré par le skateboard. Et si comme moi, vous étiez plutôt manette que planchette (et que «va donc pas t'péter une jambe là-d'ssus»), il y a de fortes chances que votre goût naissant pour Avril Lavigne se soit développé sur PlayStation plutôt que dans un skate-park. Et c'est là qu'on rencontre Anthony le faucon!
Nope, c'est pas le même Monster que dans Death Stranding!
Ah
Tony Hawk's Skateboarding (Pro Skater aux US, qu'on appelle simplement Tony Hawk's chez nous -en prononçant le «s», parce qu'on est des brêles en anglais...)! C'est vraiment du bon jeu qui ramène à cette époque charnière entre la belle
2D et la belle
3D, sur une machine qui offre difficilement quelque chose de regardable aujourd'hui... Mais ne croyez pas que je crache sur ce jeu (surtout que les graphismes sont tout à fait potables): avec lui, tout roule!
Comme sur des roulettes
Steamer, elle donne chaud?
1999, c'est l'année où j'ai eu la
PlayStation. C'est l'année où j'ai découvert le skate interactif, et où j'ai été franchement charmé. Déjà, on est accueilli par de la
FMV avec des mecs qui gèrent la fougère sur leurs planches à roulettes, évitant de montrer ce qu'on passe une bonne partie du jeu à faire: se gameler, et comme il en reste un peu je vous le mets quand même, on se gamelle beaucoup à la cantine du skate!
Un peu de sexisme façon 90s ne fait pas de mal
Accompagnant la
FMV, de la musique. Et quelle musique mes aïeux, la réécouter encore aujourd'hui m'en filerait presque des frissons. Oui, on appelle ça la nostalgie, mais quand même, si on est fan de grunge/ska/punk/metal de la new wave de la fin des années 90, on est bien servi (même si, en regardant la play-list de seulement 20 minutes pour 10 pistes de 2 minutes chacune, je ne reconnais aucun groupe! Mais si vous êtes culturé, peut-être que les Dead Kennedys, The Suicide Machines ou Suicidal Tendencies – on ne dira jamais à quel point les skaters ne sont en fait que des emos sur roulettes – vous disent quelque chose). Avec un peu de scratch (dans la musique, pas sur les chaussures) pour rythmer le tout.
C'est pas que pour les skakates
Un entrepôt à visiter entre potes.
Mais le jeu dans tout ça? On incarne un skater célèbre (perso, j'ai pris Elissa Steamer, la seule fille du raster – dont l'âge est inconnu, parce qu'on a beau être dans un jeu de skate, un peu de sexisme façon 90s ne fait pas de mal – et l'autre oiseau, tant pis), on choisit sa planche, la raideur de sa direction, et la couleur des roulettes.
La planche va grandement influencer le jeu, ses caractéristiques (ollie – la capacité à la faire sauter -, vitesse, tenue en l'air ou équilibre) vous permettant, ou non, d'effectuer les mouvements de vos choix. Évidemment, celles de base n'offrent pas des caractéristiques fofolles, et il faudra en gagner d'autres par la suite.
Parce qu'on a pas encore les DVD
Et pour gagner de nouvelles planches, il va falloir récupérer des VHS! En fait, en mode carrière, les cassettes vont permettre de débloquer un peu tout dans le jeu, des planches donc, mais aussi des niveaux (9 en tout) ou des compétitions. Et ces cassettes, on les récupère en remplissant des missions dans ces niveaux – le premier d'entre eux, Woodland Hills, étant disponible dès le début du jeu, le second se débloquant dès l'acquisition de deux cassettes.
Je grinde sur le slide t'as vu?
Différentes missions sont proposées, mettant à l'épreuve vos tricks pendant 2 minutes, du genre attraper toutes les lettres du mot ''SKATE'' (qui me rappelle vaguement un objectif secondaire d'un
jeu avec un gros singe), obtenir un certain score, détruire des éléments du décor, trouver une cassette cachée, etc.
Faire la planche
Le tout, donc, en se déplaçant exclusivement sur son skate, et en faisant un maximum de figures et combo, pour amasser un max de points. Le jeu affiche en direct les points que l'on récupère sur chaque figure, qui peuvent varier selon la durée de la figure (pour les grinds – glissades sur des rampes – ou les grabs – qui consistent à attraper sa planche avec une main pendant un saut), le nombre de tours et de figures enchaînés pendant le saut. Les combo permettent également de remplir une barre de «special», permettant de réaliser des tricks spéciaux, spécifiques à chaque skater.
J'aime bien le jeu qui te donne des tips pendant que tu joues et que tu te gamelles pour la 30ème fois (en 2 minutes, faut le faire), du genre «Finis ta figure avant d'arriver au sol!». Sans dec? Oui, car je ne l'ai pas encore assez dit, mais on tombe pas mal dans le jeu. Il demande un peu de pratique avant de bien comprendre comment positionner le perso pour faire de belles figures sans trop se viander. Et comme on améliore ses carac au fur et à mesure que l'on apprend à jouer, il y a une vraie sensation de progression!
La roulette de l'infortune
Sortie au centre commercial.
Le jeu offre aussi un mode libre pour bien prendre le temps de visiter les niveaux, ainsi qu'un mode 2 joueurs, indispensable En fait, c'est même 3 modes 2 joueurs qui sont disponibles. Le premier, Graffiti, permet de repeindre toute les surfaces skatables d'un niveau. En gros, le but pour chaque joueur est d'avoir plus de surface à sa couleur que l'autre, et pour ça il devra faire des grosses figures sur chaque élément du niveau... Sauf si l'autre joueur fait au même endroit une figure avec encore plus de points, ce qui changera la couleur de la surface. Le deuxième mode, Trick Attack est plus classique, le joueur avec le plus de points l'emporte. Le dernier mode, Horse, laisse à chaque joueur, chacun son tour, 8 secondes pour réaliser un trick à partir d'un point de départ. Le meilleur score l'emporte.
- Torché le 14/01/2020 à 22h44 par Flappy.