Les bons ingrédients pour un jeu de course orienté arcade qui marque les esprits: des voitures rouges bien brillantes, un commentateur sportif qui gueule, des bimbos qui tiennent les pancartes, et des voitures qui font des dérapages à 220 km/h OKLM. Bravo, vous avez débloqué le succès «Ridge Racer».
TLDR
JOUABILITÉ
100% arcade...
TECHNIQUE
Japanische Qualität
Avec
Tekken,
Ridge Racer est le tout premier jeu que j’ai eu sur
PlayStation. Assez logiquement d’ailleurs puisque ce furent les deux jeux vendus dans le pack de démarrage en France. Et aussi parce que
Ridge Racer est le tout premier jeu conçu pour la console puisqu’il porte le tout premier code de série de la
PSX (SCES-00001 pour les amateurs). Développé à l’origine pour les
bornes d’arcade de
Namco au Japon, en 1993, nous l’avons donc découvert dans nos
Play françaises en septembre 1995 seulement, à l’époque où les bons jeux de course de bagnole se limitaient à
Virtua Racing (en arcade puis sur
Mega Drive),
Daytona USA (sorti en même temps que
RR sur
arcade) ou
Vroom sur
DOS et
Amiga quatre ans plus tôt.
Gran Turismo n’existait pas encore, et la
3D n’en parlons pas. C’est donc
Ridge Racer qui a mis une grande tarte dans la gueule de tous les fans de course automobile cette année-là.
Le mec, il sait pas écrire Rage Racer
Allez, encore un tour. On l'espère. J'en peux plus de cette musique.
De la
3D donc, mais aussi des graphismes à tomber qui exploitent à l’époque parfaitement le potentiel de la première console de
Sony, celle qui veut lancer une nouvelle ère de consoles. Exit les jeux des consoles 16-bits, ici, il y a plus de polygones, des textures hyper bien finies, des effets de lumière et des ombres travaillées. On sent la nervosité des voitures sur le départ, lorsque les belles nanas viennent agiter leurs pancartes sur la ligne, en maillot de bain une-pièce rouge made in Pamela Anderson. Allez avoue, toi aussi, c’est le seul vrai souvenir que t’as du jeu… Le jeu intègre également un système jour/nuit qui permet de faire la course à la nuit tombée, avec des effets de lumière très jolis et des textures de soleil couchant qui trouent le fion.
La fameuse voiture pour épileptique.
Côté
gameplay, ce n’est pas vraiment de la simulation. Loin de là même. Portage d’un jeu de
bornes d’arcade (où nous étions à bord d’une vraie voiture de course rouge notamment), la jouabilité est forcément...
arcade. Une touche pour accélérer et une autre pour freiner qu’on n’utilise jamais. Enfin si, de temps en temps pour permettre un petit dérapage dans les virages. Voilà, vous avez l’essentiel de la maniabilité et c’est vrai qu’en y repensant, c’était pas si mal finalement. Simple et efficace. Je me souviens avoir passer des nuits entières sur le jeu alors qu’il n’y avait… que deux circuits! En réalité, un seul qui est disponible en deux versions, courte et longue.
Un jeu qui pue l'arrière-salle de bistro
La scène dont on se souvient tous. La seule d'ailleurs.
De l’arcade certes mais on pouvait dans le menu choisir le mode de transmission auto ou manuel (un héritage de la borne sans doute) et sélectionner la difficulté. C’était donc de l'
arcade difficile, qui n’avait rien d’une simulation mais qui n’était pas une mince affaire. Le choix des voitures était aussi possible, même si on avait graphiquement l’impression d’avoir simplement deux véhicules avec un léger redesign et des specs différentes à chaque fois (globalement une Mazda couleur Castrol et une Lambo bleu électrique). Avec pour chacune d’entre elles un graphique représentant la traction, l’accélération, la tenue de route et la vitesse maximale. Comme dans tous les jeux qui suivront, les voitures à forte accélération n’auront pas une bonne tenue, celle avec une vitesse réduite prendront mieux les virages etc.
Une belle voiture. Une couleur nuisible.
Autre nouveauté sympathique dans ce jeu, le choix de la musique du CD dès le premier menu, avec toute une playlist techno digne des salles d’arcades enfumées de nos vertes contrées époque mid-nineties. A l’image de
Destruction Derby aussi, un commentateur hurlait des trucs aléatoirement lors de la partie, tel un commentateur sous coke de catch sur AB1, et globalement l’ambiance sonore était aussi prolongée par des bruits d’accélération, de saut, de crissements de pneus très bien foutus.
Avoue, toi aussi, c’est le seul souvenir que t’as du jeu…
Par contre, le bruit du moteur de votre voiture vrombissait en continu et de manière totalement identique peu importe le modèle choisi. Pour le réalisme, on repassera. Petite anecdote concernant la musique cependant : le jeu pouvait être joué sans laisser le CD dans la console, on pouvait donc mettre un so-called compact-disque digital de musique tout en jouant et ainsi profiter de sa playlist durant la course. D’ailleurs, ce tips permettait aussi de jouer en réseau connecté à deux consoles (mode malheureusement absent de base) avec un seul disque. Et deux télés. Et deux consoles. Et grâce au PlayStation Link Cable. Ce que je n’avais pas à l’époque de toutes façons.
- Torché le 21/11/2019 à 20h14 par Jivé.