Quand on y pense, il y a peu d’adaptations de l’univers du Roi Arthur en jeu vidéo. Beaucoup s’en inspirent, mais l’univers est rarement reproduit. On a toutefois eu droit à un dessin animé, lui-même décliné sur SNES, lui-même testé ici.
TLDR
JOUABILITÉ
N'importe quoi
TECHNIQUE
Un beau jeu NES
Screenshot du futur Assassin's Creed.
En 1992 aux Etats-Unis arrive à la télévision le dessin animé suivant: Le Roi Arthur et les chevaliers de justice. Son pitch est certainement l’un des plus ridicules jamais vus. Arthur et les Chevaliers de la Table Ronde sont piégés dans un tombeau de glace par la fée Morgane qui souhaite s’emparer de Camelot. Merlin part alors en quête d’un héros qui pourra renverser tout ça et sauver le roi Arthur. Il cherche partout y compris dans les différentes époques, futures ou passées. Il finit par trouver un Arthur, membre d’une équipe de football américain (oui, oui) surnommée les Chevaliers. Merlin le téléporte avec ses amis au Moyen-Âge pour leur confier la mission de libérer le vrai Arthur. Cette mascarade aura duré 26 épisodes et finira par inspirer
Enix d’en faire un jeu
SNES.
Le dragon et Arthur. Pendragon. De son nom.
Sorti aux USA en mai 1995,
King Arthur and the Knights of Justice, ou KAKJ, s’inspire fortement de
Zelda, avec une vue du dessus similaire à
A Link to the Past. Le joueur incarne Arthur qui doit trouver les douze clés de la vérité afin de libérer le vrai roi enfermé. Il choisit avec lui deux chevaliers contrôlés par l’
IA. Chacun des
boss du jeu sera vaincu avec l’élément spécial d’un des chevaliers. Par exemple, le premier dragon sera vaincu grâce au bouclier de Breeze. L’évolution de l’aventure se fait d’une manière assez répétitive.
Le son, la durée de vie, l’ambiance, non, rien y fait, c’est nul
Au départ, au château de Camelot, Arthur King choisit ses deux Chevaliers et part au combat sur la grande carte du Royaume. Durant l’épopée, ils récupèreront Excalibur, le bouclier de Pendragon, aideront Erek, le souverain du château de Tintagel, iront à Welton, dans le marais de Zagar et autres lieux connus de la légende, y compris Stonehenge.
M’en fous, j’irais pas
Arthur: A Link to the Past.
A chaque clé récupérée, nos héros reviennent à Camelot (merci le voyage rapide), Arthur change d’acolytes et repart à nouveau parcourir la carte en quête du prochain
boss à éliminer. Non seulement ce système est répétitif, mais tous les décors manquent de variété et on se lasse très rapidement de toute cette forêt remplie de gardes idiots. Les différences entre les chevaliers accompagnant Arthur ne changent rien au
gameplay. Pourtant, chacun doit avoir sa personnalité et les différences se jouent sur la force, la défense, le poids et la vitesse. Arthur lui, peut soigner ses Chevaliers, effectuer une attaque ou se protéger, que du très classique. En jeu, l’ensemble est brouillon, lent, mais d’une mauvaise lenteur, mou et on ne ressent à aucun moment le côté épique. C’est probablement dû au fait qu’on dirige une bande de footballeurs américains plutôt que de véritables chevaliers.
Enix a voulu imiter
Zelda, il n’y a pas de comparaison possible,
KAKJ est un jeu mauvais, pas très difficile et mal réalisé. Le son, la durée de vie, l’ambiance, non, rien y fait, c’est nul. Une simple adaptation de la légende d’Arthur aurait déjà été plus intéressante.
- Torché le 29/04/2017 à 23h33 par Robin Masters.