La série des Leisure Suit Larry a une résonnance toute particulière pour moi. Le septième opus de ce jeu de point & click avec un pervers sexuel et homme d’affaire déjanté est l’un de mes premiers contacts avec les jeux PC, vers 1996. J’en garde un formidable souvenir.
TLDR
JOUABILITÉ
Long et un peu dur
TECHNIQUE
Une belle paire
Tout commence lorsqu’un de mes meilleurs amis m’invite, comme chaque semaine, à venir tester ces nouveaux jeux PC dans sa chambre, après l’école. Il me promet que celui-ci est totalement débile et va forcément me plaire, mon goût pour les
point & click étant déjà à l’époque exacerbé. Il faut dire aussi qu’il me raconte qu’on peut voir des nanas à poil en pixels, donc forcément… Car ce
«Drague en Haute Mer», le nom complet de
LSL7, est considéré par beaucoup comme le meilleur opus de
la saga qui en compte… euh… plein.
Je prendrais un cocktail «Sex on the beach»
Elle, vous pouvez la mettre à poil.
Dès le début, l’ambiance est posée. Larry Laffer, 40 ans, dragueur invétéré, fan de disco, est menotté à un lit à moitié nu, vêtu avec un string léopard. Une superbe brune au décolleté pigeonnant lui pique son portefeuille et se barre avant de foutre le feu au plumard. Un pompier à la voix de Michel Galabru vous incite à sauter du 40e étage. Comme de nombreux jeux
Sierra, l’humour est omniprésent et dès cet instant, les paroles de Larry (en VF s’il vous plait) sont pleines de jeux de mots et de doubles sens érotiques. Idem pour les inventaires, que vous pouvez ouvrir sur un simple clic. Par exemple, pour vous échapper de l’incendie, vous pouvez utiliser une tenaille de sado-maso, un string, une menotte… Votre flèche d’ailleurs, n’est pas une flèche mais un préservatif, qui se déploie quand vous allez sur une zone… hmmm… active (oh!). Un jeu mythique et blindé de références et de conneries en tous genres. Si vous aimez le second degré, c’est forcément un must-have.
Tu la sens, ma grosse intelligence?
Point & click assez basique,
LSL7 propose également des petites choses sympathiques comme la possibilité de taper directement l’action à effectuer dans une boite de dialogue, pour changer des sempiternelles voir, ouvrir, prendre… Ce qui peut amener à des situations étranges ou des commentaires croustillants de Larry. Le but du jeu étant de se taper la capitaine du bateau sur lequel vous faites une croisière, vous allez ainsi parcourir des tas de tableaux tous plus jolis les uns que les autres, d’un style très cartoon, toujours dans une ambiance érotico-délirante. Sur votre parcours, vous avez également quelques
easter eggs ou des vibros à dénicher (32 au total, nommés «Où est vibro?», en anglais «Where’s Dildo», en référence à «Where’s Waldo», aka «Où est Charlie?»).
«Toutes des saaaaaaaloooopes», Guy Bedos, 1971
Ah bah, elle aussi, tiens.
De la musique au décor, le jeu est foutrement bien conçu. Des musiques de Barry White aux voix des salop… coquines qui parsèment le bateau, c’est bien pensé, bien réalisé et la réalisation avait apporté un vent de fraicheur dans les
point & click qui n’avaient pas encore opéré leurs mues à l’époque. Au-delà du jeu,
Sierra a clairement voulu en faire une petite BD interactive, avec wallpapers de nanas dénudées en prime, à télécharger dès que vous avez réussi à séduire une fille, ce qui est le principal but du jeu, il faut bien l’avouer. Notez au passage que, bien que pervers, les producteurs ont censuré une bonne partie du jeu pour ne pas choquer les chastes yeux des têtes blondes. Censure qui pouvait évidemment sauter par une manip qu’on se refilait sous le manteau dans la cour de récré. Pour certains, les premiers émois c’était avec Emmanuelle, pour d’autres, c’était avec les belles poupées de Larry…
- Torché le 05/07/2012 à 10h12 par Jivé.