«Être, ou ne pas être? Ne pas être.» Voici la réplique culte du film de John McTiernan, que Sony aurait du profondément méditer avant de lancer ce jeu.
TLDR
JOUABILITÉ
Parle à ma main
TECHNIQUE
Reste cool, sac à merde
NOSTALGIE
I'll be back (not)
Pour beaucoup de ceux qui ont grandi dans les années 90, le film Last Action Hero aura sûrement laissé une trace dans leurs esprits. C’était comme un film d’action énorme qu’on aurait mis dans un shaker, en y versant l’esprit ACME, un soupçon de filles en décolleté et qu’on aurait mélangé le tout pour en faire un seul et même film. Plutôt cool hein? Qui pourrait venir nous gâcher un tel tableau? En quatre lettres:
S-O-N-Y.
Monumentale erreur
Dans cette scène, y'a un méchant et un gentil. Il faut trouver le subtile détail qui différencie les deux.
Ça y est la cartouche est dans la
Super NES, j’allume la console et me saisis de mon
pad. La cinématique d’intro arrive immédiatement, résumant brièvement l’histoire du film. Pour rappel, Danny Madigan, adolescent fan des films Jack Slater (Arnold Schwarzenegger), se retrouve propulsé grâce à un ticket magique de l’autre côté de l’écran, dans le monde de son héros préféré. Il devra le seconder et l’aider à résoudre une affaire explosive. Jack Slater se retrouvera par la suite dans le monde du jeune adolescent où il devra s’habituer au «monde réel».
Tailler, autre choix je n’ai guère
Les graphismes ne sont pas sans rappeler... Ne sont pas sans rappeler.
On incarne donc le personnage de Jack Slater dans notre monde. Il s’agit d’un
scrolling beat’em all classique, avec des ennemis à bastonner. J’ai bien dit bastonner, avec ses petites mains et ses petits pieds. À aucun moment du jeu vous n’aurez une arme quelconque, alors que les ennemis vous prennent à coup de batte, de couteau, de cocktails molotov, de flingue. Sachant que le personnage de Jack Slater avait un rapport aux armes à feu assez comique et constant dans le film, on peut dire que c’est une grosse déception. Mais après tout pourquoi pas...
Les couleurs sont horribles, le level design est pitoyable
Peut-être se sont-ils rattrapés avec un
gameplay des plus funs, des coups nerveux, puissants et rapides? NON.
Votre personnage est une vieille. Tout simplement. Il faut anticiper à l’avance avant de porter le moindre coup. Votre allonge est misérable et souvent inférieure à celle de vos ennemis, ce qui fait que vous dégustez en continu. Vous alternez les niveaux classiques avec des niveaux de conduite en vue de conduite, qui sont comme le reste du jeu, très dures. Poursuivi par un timer très juste, vous devez boucler les niveaux avant la fin du temps imparti sans jamais, sinon ce serait trop cool, récupérer un peu de vie. Si vous mourrez? Eh bien vous repartirez du début pardi, car ce jeu ne comporte ni
checkpoint, ni sauvegarde, ni mot de passe. Attendez, attendez c’est pas fini.
Persévère, tu ne seras pas récompensé
Vue cinématique digne d'un film d'action des années 80, super bien rendu à l'écran.
On pourrait supporter tout cela si le jeu était beau, avec une musique cool et fun. C’est vrai, après tout, le film était servi par une bande-son rock du meilleur effet, avec Aerosmith, AC/DC, Megadeth pour ne citer qu’eux. Mais là non. Chez
Sony on aime jouer la même boucle misérable de quelques notes (et pas les plus chouettes) et les coller dans un jeu. Ça vous donne tellement le tournis que vous mettrez vite votre télévision sur silencieux. Last but not least: les graphismes. Pour la
SNES, c’est en-dessous de tout, alors pour la
SNES en 1993 c’est pire. Les couleurs sont horribles, le
level design est pitoyable. Les animations sont d’une pauvreté affligeante. Quand on sait ce que pouvait faire la console de Kyoto à l’époque, on se dit vraiment que
Sony s’est foutu de notre gueule en se tapant fort sur les cuisses.
- Torché le 15/12/2011 à 9h12 par Zuben.