Ils sont p'tits et gentils et un peu barjots aussi, et ils ont envahi la télé au début des années 90. Je veux parler des Tiny Toons bien sûr, fils illégitimes, made in Warner, de Bugs Bunny, Daffy Duck et cie, et qui ont donné leur nom a un célèbre dessin animé. Tout ça pour dire que la Mega Drive a eu droit à une adaptation de la licence. Il s’agit de Tiny Toons Adventures: Buster's Hidden Treasure, et on en parle maintenant.
Si vous avez plus de 20 ans et que vous étiez amateur de (feu) Televisator 2, vous devez nécessairement connaître la série animée des
Tiny Toons, qui mettait notamment en scène les lapinous Buster et Babs, le vil Montana Max, et la pot-de-colle Elmyra. Mais peut-être n’avez-vous jamais entendu parler de l’adaptation vidéoludique
Buster's Hidden Treasure sur
Mega Drive, sortie en 1993, moins connue que son pendant
Super NES,
Buster Busts Loose, et pourtant tellement meilleure! Voici donc en quelques mots une revue de ce qui fut l’un des best jeux de plates-formes made in Genesis, et l’une de mes 1ères cartouches 16 bits, snif.
Coupant comme une lame, rapide comme l’éclair
Si Sonic ne ressemble pas à un hérisson, c'est pas Sonic.
N’y allons pas par quatre chemins.
Tiny Toons: Buster's Hidden Treasure c’est
Sonic en moins hérisson et en plus lapin. L’analogie ne vient pas du fait que l’on dirigera un petit animal bleu (Buster) durant toute l’aventure, mais bel et bien du modèle de jeu. Dans
Tiny Toons on saute de plate-forme en plate-forme, on saute aussi sur les ennemis pour les dézinguer, et surtout: on court! Il suffira de maintenir la croix multidirectionnelle pendant un certains temps à droite ou à gauche pour que Buster s’emballe et trace sa route comme Sonic.
Et puis, il y a des signes qui ne trompent pas: ressorts pour sauter plus haut ou pour courir plus vite, rampes, tremplins, et pics acérés sur lesquels on peut y laisser sa peau de lapin, sont autant d’éléments présents dans le jeu issus directement de
Sonic The Hedgehog. Mais faut pas pousser non plus, l’intérêt du titre n’est pas basé sur la vitesse, somme toute assez relative, mais beaucoup plus les phases de plates-formes et sur l’exploration.
Adventure Island
Buster fait de ses gueules...
Car de l’exploration il y en a dans
Tiny Toons: Buster's Hidden Treasure! En effet, dès les premiers niveaux on pourra choisir d’emprunter différentes voies parallèles pour accéder à la fin de chaque parcours. En plus, le titre propose quelques levels secrets, dont les entrées sont cachées, et même des stages bonus où l’on évoluera dans le monde étrange du dodo dingo Gogo Dodo. Et puis, le côté «exploration» est renforcé par la présence d’une mappemonde, sur laquelle on se promènera pour rallier les niveaux.
Mais quand même, on dirait un peu Sonic là, non?
Sinon bah, c’est du grand classique: on fait trois ou quatre levels dans un univers, on rencontre un
boss, on le matraque, et on accède à un autre univers. À ce titre, on aura droit à des environnements variés, qui vont de la verte prairie où l’herbe verdoie et le soleil poudroie, à la zone industrielle gardée par des robots nerveux, en passant par la lugubre forêt habitée par des trolls lanceurs de pommes. On pourra même se balader dans un bateau fantôme labyrinthique, niveau sur lequel je me suis accessoirement arraché les cheveux dans ma jeunesse. Cette variété dans les environnements est soutenue par une OST qui colle toujours au lieu traversé, et qui est particulièrement réussie et vraiment immersive. La bande son s’émancipe, d’ailleurs, assez rapidement du dessin animé d’origine et donne au jeu une véritable identité sans jamais perdre son côté cartoonesque. Et ça, c’est le genre de prouesse vidéoludique tellement banale dans les années 80/90, et tellement rare aujourd’hui, qui me fait dire que l’époque 16 bits nique vraiment tout et même vos mères.
Cartoon plein
Le côté cartoon, on le retrouve aussi dans les couleurs des paysages, et également dans les animations de Buster. Notre gibier préféré fera tout un tas de grimaces suivant les situations rencontrées. Il gesticulera comme un fou au bord des précipices, il s’aplatira sur les murs en fonçant dedans à pleine vitesse, et il tirera un sourire niais en rebondissant sur les ressorts. Ce genre de petits détails passe peut-être assez inaperçu comme ça, mais donne au final une patte, une signature au jeu, qu’a moins, par exemple,
Buster Busts Loose sur
Super Nintendo. Même les ennemis bénéficieront de tronches et d’animations sympathiques. Personnellement, j’ai un faible pour les crocodiles qui valsent en tirant des têtes d’ahuris.
- Torché le 31/10/2011 à 9h12 par samcarredas.