Super Mario + RPG = Super Mario RPG. (La rédaction en chef de GameTrip.net souhaite préciser qu'elle n'est pas responsable de la pauvreté de cette introduction, écrite par un rédacteur qui, de toutes évidences, n'avait pas envie de développer son propos. Merci de votre compréhension et ne partez pas, s'il vous plait!)
Je l'aurai un jour, je l'aurai...
Il était une fois un petit plombier moustachu, nommé Mario, qui aimait bien les jeux de plates-formes… Jusqu’à ce que ça le broute de passer son temps à sauter comme un âne. Il sombra alors dans une longue dépression. Son papa,
M. Miyamoto, voyant sa progéniture se morfondre, lui proposa de jouer au docteur dans
Docteur Mario, ou encore au peintre dans
Mario Paint. Notre plombier trouva ça rigolo… Un moment du moins. Mais ça ne le contentait pas. Papa Miyamoto, complètement désespéré, alla chercher de l’aide auprès des meilleurs spécialistes du moment. Ainsi, il fit appel aux développeurs de chez
Square Co, créateurs de la saga
Final Fantasy, et aux équipes de Silicon Graphics, responsables de la modélisation graphique des
Donkey Kong Country, pour créer un nouveau jeu, dont Mario serait très fier. Et c’est en 1996 que le miracle se produisit, avec la sortie de
Super Mario RPG sur
Super Nintendo au Japon et aux États-Unis.
Nintendo allait faire entrer Mario dans le monde particulier des
RPG.
Mais… Où est Batman?
Nulle part. Enfin, pas dans
Super Mario RPG du moins. Par contre, Bowser, il est là, toujours aussi effrayant avec ses dents acérées et sa carapace à pointes. Il n’a, d’ailleurs, pas perdu ses mauvaises habitudes, et capture Peach, la Princesse du royaume Toadstool, une grande amie de Mario, et plus si affinités. Heureusement, notre plombier préféré sera plus réactif qu’à l’accoutumé: il ne lui faudra qu’un quart d’heure pour retrouver sa belle et la délivrer. Mais, alors que tout semble rentré dans l’ordre, coup de théâtre: une gigantesque épée, de la taille d’un immeuble, tombe du ciel, transperce le château de Bowser, et fait voltiger notre beau monde à des km à la ronde. Mario atterrit, par chance, dans sa maison, en faisant un beau trou dans le toit par la même occasion. La question que tout le monde se pose alors: où donc la Princesse a-t-elle été éjectée?
Et c’est reparti!
Mario s'est fait un petit plaisir dans le Pipe House.
Cher joueur, votre mission, si vous l’acceptez, sera d’emmener notre ami Mario à travers le royaume Toadstool pour retrouver la Princesse Peach. Une fois celle-ci sauvée, vous enquêterez sur cette mystérieuse épée géante plantée dans le château de Bowser. Parce que, depuis qu’elle est là, les choses ne tournent plus rond au pays: des monstres bizarres
investissent les campagnes et les villages. Vous évoluerez dans un univers en
3D isométrique, comme dans
Landstlaker, univers assez joli d’ailleurs, le style graphique se rapprochant de celui de
Donkey Kong Country. Il faudra parcourir beaucoup de plateaux, de vallées et de grottes, et traverser de nombreux villages pour mener à bien votre mission! Il faudra même faire un tour sous la mer, pour rechercher un galion coulé. Tout ça avec le but de récupérer 7 étoiles qui, une fois réunies, vous permettront d’accéder à la mystérieuse grosse épée.
Sur un air de RPG
À part la
«3D iso», comme on dit dans le métier, dont nous avons parlé juste avant, la grande nouveauté de
Super Mario RPG se situe au niveau des combats: ils sont au tour par tour, comme dans les bon vieux
RPG. À noter que les ennemis sont visibles à l’écran avant les bastons, il est donc possible de les éviter. Si Mario touche un monstre, l’écran bascule en mode arène, et la fight commence. Rien de bien compliqué pendant les séances de bagarre: chaque perso dirigé peut, soit attaquer en tapant avec son arme ou en lançant un sort, soit se défendre, soit utiliser un objet. Le petit truc fun pendant les attaques, c’est de pouvoir augmenter la puissance des coups et des magies en appuyant sur certains boutons du
pad à des moments bien précis. Ça donne une petite dynamique, c’est assez sympa. Juste pour info, il est possible de contrôler 5 à 6 personnages, dont Mario, Peach et… Bowser himself (!), qui se joindra à l’équipe en plein milieu de l’aventure. Chacun des protagonistes possède des caractéristiques spécifiques. Exemple: Bowser tape fort et fait mal, alors que la douce Peach se débrouille bien mieux à soigner ses compagnons qu’à donner des coups de parapluie ou de poêle comme une godiche.
Mais… Où est Square?
En dehors de ce qui concerne le système de combat au tour par tour, et le principe d’évolution des personnages avec gain d’expérience, on ne sent pas trop la patte de
Square Co dans
Super Mario RPG. L’univers du jeu est à 80% d’inspiration Marioesque et à 20% d’inspiration Donkeykonguesque, avec, d’un côté, des tuyaux verts, des ennemis comme les Koopas pas sympas et les Goombas à sale face, des
items qui vont du marteau à la baguette magique, des alliés tel Yoshi le gentil dinosaure, qui est mon ami et bien plus encore. Et de l’autre côté, des palmiers à gogo, des Zingers au dard bien pendant, et même la maison du vieux Cranky Kong! Par contre, pas de trace de Cecil ou de Terra, pas de Chocobo ni de Mog… Final Fantasy doesn’t exist in the Mario’s world. À la limite, ce n’est pas plus mal, parce que ça n’aurait pas forcément été très cohérent de mélanger les univers de
FF et
Mario. De toutes façons, moi j’aime bien le style rondouillet de
Super Mario RPG, de ses mondes d’influence
Super Mario World /
Donkey Kong Country, de sa faune cartoon et de ses habitants farfelus. Le jeu ne se prend pas au sérieux et pourtant c’est super immersif. Ce n’est, d’ailleurs, pas incompatible, surtout quand le tout est servi avec une bande son, extra ; sûrement la meilleure d’un
Mario en
2D, avec des titres tantôt enchanteurs, tantôt fun, comme Forest Maze ou Booster’s Theme.
Un peu de variét’
Pour ce qui est de la structure de
Super Mario RPG, l’univers se présente sous la forme d’une mappemonde, vue de haut, sur laquelle il est possible de circuler entre différentes zones en empruntant des chemins pré tracés, comme dans
Super Mario World, ou
Super Mario Bros 3. Le monde reprend les thèmes habituels de tout bon jeu de plates-formes avec une dose d’aventure: plateaux verdoyants, plage, désert, souterrains avec de la lave en fusion… La variété se retrouve, donc, non seulement dans les environnements, mais aussi dans les phases de jeu. Car, quand il ne se bat pas, Mario saute de plate-forme en plate-forme (vieux réflexe), en essayant de gérer les distances, pas toujours bien appréciables à cause de la
3D iso, ou fait du 400 m haies, sauf que les haies sont des tonneaux, ou imite Donkey Kong en pilotant un chariot minier lancé à 100 à l’heure, ou encore se tape même une petite partie de cache-cache avec le colérique, mais non moins drôle Booster! J’arrête là pour le spoil. Vous en avez suffisamment lu pour comprendre que
Super Mario RPG est tripant.
- Torché le 07/01/2010 à 9h12 par samcarredas.