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Castlevania Symphony of the Night: la nuit, tous les vampires sont gris

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Jeu PSX | Aventure | Edité par Konami | Sorti en Novembre 1997
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C'est en l'an 1997 que la plus célèbre saga vidéoludique mettant en scène les homologues du comte roumain Vlad Tepes (du moins, selon la légende) a touché la grâce. Elle l'avait cependant déjà effleuré avec Akumajō Dracula X: Chi no Rondo, sorti cinq ans plus tôt.

TLDR

FUN
Bouleverse les codes
JOUABILITÉ
Plein de bonnes idées
TECHNIQUE
2D et musique de fou
NOSTALGIE
Culte
Chi No Rondo avait atteint le zénith, l'ultime paroxysme en terme de réalisation elle-même ancrée dans le système de jeu purement linéaire que proposait la série depuis son origine. Le jeu profitait du PC-Engine de NEC, couplé au lecteur Super CD (et qui sera finalement renommé Castlevania: Dracula X lors de son portage sur la SNES américaine en 1995 puis Castlevania: Vampire's Kiss, en février 1996, sur la Super Nintendo européenne... Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?) Mais SOTN allait bouleverser tous les codes... Ou presque.

Cinq ans plus tard, seulement

Regardez-moi ce ciel...
La chronologie de l'épopée Castlevania a une importance capitale au sein de chaque nouvel opus et fait donc partie intégrante de leurs accroches respectives: le comte Dracula, prince des ténèbres et des suceurs de sang, accompagné, si l'on peut dire, de son «humble» (gargantuesque) demeure le Castlevania, ressurgissent des ténèbres au fin fond de la Transylvanie chaque siècle écoulé, principe respectant par là même la base de l'oeuvre de Bram Stoker; chaque descendant du clan Belmont (que vous incarnez généralement) est alors chargé de botter le train au vilain monsieur doté de canines ma foi bien trop longues. Cependant, concernant certains opus, cela n'est malheureusement pas aussi simple, et cela ne l'est donc pas pour ce SOTN puisque cinq ans seulement après que Richter Belmont ait terrassé Dracula dans les règles de l'art (Chi No Rondo), le Castlevania refait surface. Fait rare et plaisant, vous allez devoir rejouer le combat final de Chi No RondoMais pourquoi donc? Vous ne le saurez qu'en jouant, bande de petits curieux!

À savoir que Richter Belmont a mystérieusement disparu avant les évènements de SOTN et que vous y incarnerez Alucard (retournez les lettres pour voir), progéniture ingrate du comte vous l'aurez peut-être deviné, et qui est en réalité issu de l'union de ce dernier avec une humaine. Mais vous savez sûrement déjà tout cela, puisque vous avez rencontré Alucard en jouant à Castlevania III: Dracula's Curse sorti en 1989 sur NES, n'est ce pas?

Action-RPG?

Attaqué par un squelette sans tête à gauche...et du Montesquieu à droite!
Fait extrêmement rare et fort plaisant, vous allez devoir rejouer le combat final de Chi No Rondo, à savoir la confrontation entre Richter et Dracula, une fois une nouvelle partie commencée, et ce, avant de prendre les commandes d'Alucard: un bon lot de clins d'œil vous attendent donc au sein de cette courte séquence. Rassurez-vous, le combat a été fortement simplifié, mais reste une des meilleures et des plus originales intros qu'il m'ait été permis de voir, toute franchise vidéoludique confondue. Comme suggéré plus haut, le cheminement à travers le Castlevania ne sera plus agencé de la manière traditionnelle (c'est à dire en avançant bêtement tout droit dans les nombreuses salles du manoir). Disons-le carrément, Konami ne s'est pas privé pour allègrement pomper le système d'exploration de Super Metroid pour ce SOTN: vous disposez donc d'une plus grande liberté dans le parcours du château, les salles ne s'enchaînant plus les unes à la suite des autres, et la progression vers de nouvelles zones se fait au moyen des power-ups, comme par exemple le traditionnel double saut et beaucoup (trop) d'autres habilités dont nous parlerons un peu plus tard. Un fragment de la carte du Castlevania sera ainsi mis à votre disposition chez le marchand de la bibliothèque, car oui, marchand il y a, ce qui me permet d'habillement enchaîner sur l'aspect RPG tout à fait inattendu de SOTN.

...et en bonus, la carte complète.
Désormais, votre héros gagne des niveaux par expérience au fur et à mesure des combats, augmentant ainsi ses stats (force, constitution, intelligence et chance). Les HP, MP et nombre maximum de cœurs augmentent cependant en marchant sur des items particuliers propres à chacun. Fini le fouet du clan Belmont (l'équipe de Konami s'excuse d'ailleurs de ce fait, dans les crédits, auprès de tous les amoureux du SM), vous devrez, dans le menu, équiper Alucard principalement d'épées courtes et de boucliers utilisables au moyen des touches «rond» ou «carré» du contrôleur mais également d'armes diverses dites consommables. Vous équiper de cottes, de capes et d'accessoires influant sur vos stats sera également indispensable. Vous devrez vous soigner avec des objets trouvés ou achetés (potions, viandes, etc.) via le menu. Les sacs d'or, cachés dans les célèbres chandeliers suspendus aux murs, vous permettrons d'acquérir quelques-uns de ces items auprès du fort sympathique mais sûrement très hypocritement vénal bibliothécaire, ceci étant décelable au ton de sa voix .

Alucard 4.6

La version américaine de la pochette du jeu représente le château du Mont Saint Michel. Cocorico !
«De beaucoup d'aptitudes, Alucard, tu disposeras...», à commencer par l'utilisation traditionnelle d'une arme secondaire en appuyant simultanément sur les touches «haut» et «attaque»: le couteau, la hache, la montre à gousset pour figer le temps quelques secondes, tout est là; on y a même rajouté un diamant et un pistolet laser (sic) pas franchement utiles. L'acquisition de relics est obligatoire pour accéder à de nouvelles zones du château: en grand nombre, elles permettent notamment à Alucard de sauter plus haut, d'effectuer un double saut, de simplement lui déverrouiller certaines portes, et même, clou de la fidélité à l'œuvre littéraire de Sir Stoker, de se transformer en loup, brume et chauve-souris!

Des spells (sorts incantés pour ceux qui n'ont pas bien appris leur vocabulaire en cours d'anglais) sont monnayables contre quelques piécettes bien entendu, auprès de ce cher bibliothécaire. Ils devront être effectués au contrôleur par des combinaisons de touches bien compliquées (les jeux de baston n'ont qu'à bien se tenir, moi, j'vous l'dis!). Enfin notre héros ne se sentira pas trop seul puisque des familiars pourront planer à votre guise au-dessus de son épaule via des relics, le plus utile étant la petite fée à bottes qui soignera Alucard et lui indiquera les passages secrets du château. Une sacrée panoplie vous l'aurez compris dont on ne se sert finalement qu'à hauteur de 50%, le tout n'étant pas utile ni même gérable.

La 2D, ça vous gagne!

Car oui, nous sommes sur PlayStation (polygones, décors en 3D, Lara Croft tout ça) mais dans la plus pure tradition de la série, le jeu reste en 2D, et c'est carrément magnifique! La console de Sony a beau avoir deux ans déjà, les graphismes du jeu s'inscrivent dans la lignée graphique chère à notre cœur des tout derniers jeux sortis sur la Super Famicom, excepté une sorte de 2D polygonée plutôt classieuse, mais pas toujours du meilleur goût. La palette de couleurs bien plus riche de la PlayStation nous offre des nuances volontairement ternes de couleurs qui collent à merveille à l'ambiance gothique du soft. L'animation est parfaite et les effets visuels pleuvent lorsque certains ennemis coriaces passent l'arme à gauche. Seule ombre au tableau, véritable maladie de la série des Castlavania, les déplacements du protagoniste principal sont particulièrement lents, et vous aurez plus vite fait d'avancer à reculons en utilisant l'esquive arrière au moyen de la touche triangle.

La bande sonore du jeu est une bombe atomique. Le baroque et le rock progressif se juxtaposent à la perfectionMademoiselle Michiru Yamane nous prouve qu'elle a beaucoup plus que du talent et se lâche complètement, profitant du format CD, en nous livrant une musique au sein de laquelle le baroque (clavecins, violoncelles, orgues) et le rock progressif se juxtaposent à la perfection! Les voix digit font également leur apparition: elles restent quelque peu clichées, mais font leur effet. La durée de vie du jeu est conséquente: l'exploration complète du château (à 100% sur la carte) et la découverte de ses salles secrètes vous prendra bien 7-8h, durée doublée si vous décidez d'explorer le demeure à 200% (je me tais volontairement sur ce point en espérant que vous le découvrirez par vous-même, pour peu que vous ne tombiez pas dans le piège du faux boss final qui n'est autre que Rich). - Torché le 17/10/2008 à 2h00 par Xylo.
La péroraison
Super Castlevania IV est culte, Chi No Rondo est un mythe (ne serait-ce que par son prix) mais SOTN constitue véritablement la troisième pierre angulaire de cette mirobolante série qu'est Castlevania. Une œuvre et j'ose le mot originale, magnifique et totalement intemporelle, qui donnera le ton au reste de la série, c'est dire!
Futur en tailleur
Sur chaque test, l'auteur se met en tailleur pour se poser une ultime question: «avec le recul, aujourd'hui, quel jeu m'a procuré autant de sensation que cet oldie?» Les épisodes GBA de la franchise, arrivés par la suite, reprendront le système d'exploration de SOTN, tout comme récemment les opus sortis sur DS.
Le verdict
Jeu PSX | Aventure | Edité par Konami | Sorti en Novembre 1997
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9
10
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