Sam. Max. Deux prénoms totalement banals si on les prend à part. Mais si on les met ensemble, ça donne Samémax, et là, c’est carrément différent. Pourquoi? Parce que ça revient à mélanger de la nitro et de la glycérine. Quelle analogie magnifique que je fais là. Je suis très fort.
TLDR
JOUABILITÉ
Pur point & click
TECHNIQUE
Un vrai dessin animé
NOSTALGIE
J'en veux encore
Début du jeu, cinématique qui défonce tout, premier passage politically incorrect...
Mais tout d’abord, qui sont-ils, ces deux zigotos dont on parle? Dans le coin gauche, Samuel, détective super relax et méga professionnel, un genre d’Inspecteur Harry mais avec des longues oreilles, une truffe et qui aboie quand on lui marche sur la papatte. Dans le coin droit, 1.05 au garrot, 1.25 si on compte les oreilles, Maximilien le lapin le plus dingue de l’histoire de la lapinerie occidentale. Un cocktail aussi détonnant que celui dont je vous parlais en intro, et pan, quelle transition magnifique. Je suis décidément très fort.
«Max, où dois-je mettre cette bombe pour qu'elle ne fasse pas de mal à nos amis ou proches?»
Le serveur qui ressemble à Bernard. Avec une moustache.
Sam & Max, c’est donc l’histoire de deux policiers freelance qui doivent enquêter sur des affaires similaires aux polars de détectives privés (Derrick, Navarro, Cordier juge et flic, et des trucs supers violents du genre), à bord de leur voiture DeSoto Adventurer noire. Premier épisode de la saga (bien qu’il fut considéré comme le seul… jusqu’à la sortie de fausses suites dix ans plus tard), le jeu vidéo fait suite à un comic, méconnu du public français avant ça.
Max, le lapin, est un genre de dégénéré paranoïaque qui aime la violence
Max, le lapin, tout droit sorti du cerveau de Steve Purcell (aussi taré que lui), est un genre de dégénéré paranoïaque qui aime la violence mais aussi les activités manuelles comme retourner les chats comme des chaussettes. C’est d’ailleurs grâce à cette action que vous trouvez votre premier objectif de mission et débutez l’histoire de
Sam & Max Hit the Road. Sam est un peu plus calme bien qu’il conduise comme un dingue sur l’autoroute des USA, un des tableaux récurrents du jeu, puisqu’il faudra traverser le continent pour mener à bien votre mission. Parodie de road trip, de buddy movie, et de films de détective,
Sam & Max est du bonheur en branche du début à la fin.
«Par la fenêtre Sam. Il n'y a que des étrangers dehors»
Ne reste pas là, petit chat!!!
Au niveau de l’histoire, c’est tout aussi délirant puisqu’il s’agit non pas d’une chasse à l’homme à travers le continent de l’oncle Sam, mais d’une chasse au sasquach (le big foot) qui s’est échappé d’un cirque de bêtes monstrueuses. Nos deux compères vont découvrir des lieux insolites comme «La plus grosse pelote du monde», «le Vortex», le cirque des bizarreries, l’homme taupe ou encore des petites épiceries sur la route, gérées par un gars qui ressemble fortement à un certain Bernard Bernoulli (seuls les fans comprendront cette phrase, et les autres, je les merde). Au niveau du
gameplay, vous êtes bel et bien dans un jeu d’aventure
LucasArts. En plus de cela, utilisant le moteur ScuMM. Et en plus de tout, avec une
interface graphique
point & click (on ne le dira jamais assez, ce mot) en relation avec toute la saga des jeux du genre chez l’éditeur.
*BOUM* «J'espère qu'il n'y avait personne dans ce bus... Personne que je connaisse en tout cas.»
Sam & Max se résume par «fun et parodique». Une longue route vous attend, avec des rencontres et des moments burlesques, mais surtout une VO très animée et magnifiquement doublée. Les dialogues jouent beaucoup dans le délire procuré, surtout dans les échanges entre Sam et Max, qui n’hésitent pas à raconter des conneries tout du long. En comparaison,
Day of The Tentacle est à
Sam & Max ce que Mister Blague est à Coluche. Pourtant, vous connaissez ma position à propos de DoTT... Pour être sûr de fidéliser le joueur à cet univers bien particulier et très vaste, le jeu est rempli de références à
LucasArts et aux autres
point & click (
DoTT,
Monkey Island,
Full Throttle) et aux œuvres de Georges Lucas (Star Wars, Indiana Jones). Bien fait, vous aviez qu’à être des gros fanboyz. Bref, les justiciers les plus cools à l’Est du Mississippi sont réunis dans 7 disquettes à mettre au plus vite dans votre lecteur.
- Torché le 06/03/2008 à 8h56 par Jivé.