Petit, moustachu, hargneux, très Français, résistant, militant, rebelle, anti-Romains, sensible et patriote. C’est tout Astérix, notre héros national. Alors dès qu’une mission l’incombe de sauver un de ses proches, il fonce, rien ne l’arrêtera.
Astérix, on compte sur toi! Blabla héros du village blabla meilleur ami à sauver.
Les douze travaux? A pas peur. Partir aider Cléopâtre? A pas peur. Buter des Vikings? A pas peur. Faire les Jeux Olympiques? A pas peur. En fait, Astérix n’a pas peur de grand-chose. Il tient un parc, possède des BD a son effigie, personne ne l’écoute quand il dit que Clovis Cornillac ne lui ressemble pas, et il ne craint seulement que le ciel lui tombe sur la tête. Perdre son grand ami aussi, ça lui fait peur. Alors quand Obélix se fait enlever pendant sa sieste (dix Romains pour le porter!), il est ravi qu’Abraracourcix le choisisse pour retrouver l’enfant du village tombé dans la marmite étant petit. Quel homme!
Mario, il est tout pourri à côté.
Par toutatis!
Idéfix est aussi de la partie, mais qu'occasionnellement.
Mais où ces Romains ont-ils bien pu emmener Obélix? Une première recherche dans les environs ne se révèlera pas très concluante. Il faudra vite fouiller en Gaule profonde, en Helvétie, Grèce, Égypte, et même à Rome. Un sacré périple vous attend donc et pour parvenir à son terme vous ne serez armé que de vos jambes et vos bras. Astérix ne pourra que sauter, courir et taper. Sur son chemin, il trouvera potions, pièces, poulets, serpes et lauriers pour se redonner de l’énergie, des cœurs ou des vies. Les ennemis sont nombreux et variés: beaucoup de Romains, des ennemis locaux selon les pays (les barbares helvètes m’ont beaucoup plu), des hérissons, chauve-souris, corbeaux, sangliers et j’en passe parce qu’on s’en fout des autres. La progression est plutôt étrange bien que classique: des actes, et cinq niveaux par acte. Mais le plus étonnant dans tout ça…
Mais qu’est-ce donc?
Et PAF! GNAHAHAHAHAHA! J'AI JAMAIS AIMÉ LES ROMAINS!
... C’est qu’il n’y a pas de
boss! Cela dit, la difficulté est telle qu’il n’y en a pas besoin. Pour un jeu de plate-forme, en venir à bout en mode Normal est presque une corvée, en tout cas un réel challenge à relever. Puisqu’on ne peut donner que des coups de poings, il faut la jouer au millimètre près pour taper un ennemi. Sachant qu’on se fait souvent toucher bêtement, les trois cœurs deviennent vite plus qu’un et zéro. N’hésitez pas à ramasser tout ce que vous trouvez pour ainsi passer votre nombre de cœurs jusqu’à cinq. Pareil pour les sauts, ils se jouent de manière très précise, sinon c’est la mort. On se demande même si les développeurs ne sont pas des vicieux: plein de sauts, des endroits traîtres (vu qu’on ne voit pas ce qu’il y a devant, on saute puis une plate-forme mouvante apparaît soudain, mais c’est déjà trop tard, on est dans le vide) et surtout le fait que lorsque vous mourez, vous recommencez depuis le début du niveau. Aucun mot de passe, il faut se faire le jeu d’une traite sinon c’est du début qu’on recommence. Une jouabilité donc moyenne car un peu hasardeuse par moments (et ils sont nombreux!), mais en revanche des niveaux bien réalisés, graphiquement colorés, de jolis
sprites d’époque tout mignons et une bande son honorable. La durée de vie s’avère plutôt bonne étant donné la difficulté du soft. Enfin, on oublie le mode multijoueur inutile puisqu’Obélix kidnappé. Le premier joueur joue, et lorsqu’il meurt, c’est le second qui reprend le jeu. Chacun son tour, mouais.
- Torché le 02/03/2008 à 8h56 par Robin Masters.