Quel est le point commun entre Sega et Nintendo? Oui, mais à part celui là? Ah, vous ne trouvez pas? C’est simple, ils ont eu tous les deux une petite mascotte avec une salopette rouge, et qui sautait tout le temps. Sauf que Nintendo a gardé Mario, Sega a renvoyé Alex Kidd à l’ANPE des héros vidéo ludiques.
Tout droit sorti de l’imagination de
Shigeru Miyamoto, aussi génial que son prénom est étrange,
Mario n’est pas vraiment le canon de la beauté pour une mascotte. En même temps, une mascotte est souvent poilue, marrante, costumée et avec un accent à la con. C’est le cas de
Mario, qui en plus d’avoir une petite moustache et un costume de plombier, est devenu le premier italien populaire, après Pavarotti.
Mario, avec un M comme Mario
Jumpman en 1981, et cette gourdasse de Pauline.
Mario, c’est le personnage qui ne devait pas être si populaire à la base. Apparu en 1981 dans le jeu
Donkey Kong sur
borne d’arcade (réédition en 2006 sur Wii), ce petit plombier bizarre formé de quelques pixels seulement, se prénommait JumpMan. Sobriquet ridicule qui lui va bien lorsqu’on connaît la propension du bonhomme à faire des bonds. A cette époque toujours, notre futur héros devait sauver Pauline, une belle fille, des griffes du méchant Donkey. Il est loin le temps de Bowser, Peach et Mario superstar. Toujours à cette époque,
Mario est charpentier, un métier sûrement en vogue dans la vision des Japonais. JumpMan, notre nouvel ami est basique. Le jeu est basique. L’histoire est basique, mais pourtant, il va devenir une nouvelle égérie.
Ce n’est qu’en 1982 que Mario prend son prénom à consonance latine, à cause de Mario Segali, alors tenancier de
Nintendo of America. Et avouez tout de même que c’est plus classe que JumpMan. On ne m’appelle pas testman moi, que je sache? C’est alors qu’arrive le mythe, ou du moins un embryon, avec le jeu
Mario Bros. en 1983 sur
borne d’arcade, puis sur pratiquement toutes les consoles qu’a inventé
Nintendo,
Commodore 64 et même
Game Gear,
Atari 2600, four à pain, toasters et talkie-walkies.
Mario, brosse!
Super Mario Land, 1989, et en jaune.
Mario Bros. Soit l’abréviation de Brothers. Ce qui veut bien dire qu’il a un frère? Ah oui, on découvre alors Luigi, encore un italien plombier (oui,
Mario est devenu plombier à l’époque, un métier encore plus classe que charpentier, mais toujours moins classe que chauffagiste), copie de
Mario, qui saute autant, mais qui est d’une autre couleur, pour pas le confondre à l’écran. Notre héros est en train de vivre sa première vraie aventure. Pourquoi
Mario est-il plombier, foutrebleue? Pour la casquette. Oui,
Mario adore la casquette. Enfin surtout son papa, qui n’arrive pas à dessiner des cheveux (trop petits à l’écran pour animer ce bazar) et qui préfère cacher l’ensemble sous une casquette.
Shigeru veut éviter toute demande de fan crétin qui veut voir Mario sourire
Même argument pour la moustache de Village People, afin de cacher sa bouche, et éviter toute demande de fan crétin qui voudrait voir Mario sourire ou se lécher les lèvres après un plat de lasagnes.
Enfin bref,
Mario débute enfin ses aventures, et son environnement arrive en même temps. Des tuyaux, logique pour un plombier, viennent parsemer ses histoires.
Mario adore rentrer dedans et parcourir les égouts de la ville à la recherche de chantiers où il pourra gagner un peu sa croûte. Mais son accent fait encore peur aux entrepreneurs de la ville, et il tarde à trouver du boulot. Luigi finira dans l’alcool. Succès tout de même, le jeu est une ébauche de ce que va devenir
Mario, le vrai, l’unique, la star que l’on connaît.
Peach, la princesse de potch’
Super Mario Galaxy, dernier titre en date à l'heure du dossier.
C’est en 1985 que
Mario devient un personnage à part entière. Affublé d’un frère tout aussi marrant que lui, il commence à s’affirmer dans ses aventures. Déjà, son costume arrête enfin de changer de couleur et optera pour le rouge de
Nintendo l’année suivante. C’est à ce moment qu’on découvre l’univers de
Mario. Tout comme les Schtroumpfs (bouh, copieur),
Mario vit dans le Royaume Champignon. Désormais, chacune de ses histoires sera rythmée par la même trame: la princesse Peach est enlevée par un vilain méchant (un genre de Tortue Ninja violente) du nom de Bowser, le nouvel ennemi du plombier. Exit le singe qui emmène la princesse dans sa tour, référence plus qu’évidente à King Kong. Pire encore,
Mario n’hésitera pas plus tard à s’associer avec son ancien rival,
Donkey Kong. Mais finalement, les deux gars passeront leur temps à boire des bières et faire des courses de kart.
Les autres éléments apparaissent au fur et à mesure: les tortues (encore!) Koopas qu’on peut balancer sur les autres méchants, les divers ennemis récurrents comme les Bobombs qui explosent, les crabes etc. mais aussi les blocs que
Mario peut taper avec sa tête afin de gagner des pièces et évidemment des champignons. Champignons qui le feront grandir de taille jusqu’à devenir Super Mario, un être invincible, qui peut même balancer des boules de feu en trouvant la fleur magique. Mais vous connaissez aussi bien l’histoire que moi. Arrive alors la saga
Super Mario Bros. qui raconte justement les histoires de ce Mario héroïque qui court à travers le Royaume Champignon en quête d’amour et de gloire. Luigi n’est plus là, mais il reviendra pour les suites du jeu, en compagnie de nouveaux compagnons: Toad le champignon, Yoshi le dinosaure, Peach la brioche de potch’.
It’s me, Maaaarrioooo
Avec l’apparition de nouvelles consoles, c’est la qualité graphique qui évolue. En plus de cela,
Miyamoto n’hésite pas à changer le jeu, pas forcément du côté du scénario qui reste le même, mais surtout dans les actions, le
gameplay et les personnages. Ainsi, avec la
GBA, apparaît la saga
Super Mario Land en 1989. Le dessin s’arrondit,
Mario commence à être un peu plus svelte et gagne de la précision. Avec
Super Mario Land 3, encore un nouveau protagoniste fait son apparition… Et là, stupeur, c’est le clone maléfique de
Mario. Ou plutôt son cousin. Ce troisième opus est centré sur lui, et désormais le joueur dirige un nouveau héros, aux antipodes de
Mario, car vénale et méchant. Finalement, il sera adoré des fans, et
Nintendo interrompra la saga pour proposer une suite nommée Wario Land.
Entre 1990 et 1992, c’est
Super Mario World qui marque le coup. Appelé par certains Super Mario Bros 4 car dans la continuité de cette saga, le jeu fait un bond en avant.
Avec Super Mario Bros 4, le jeu fait un bond en avant
C’est coloré, c’est fin, et la
SNES exploite le potentiel du jeu de plate-forme à scrolling horizontal et vertical. Le jeu est très complet, avec de nombreux univers à découvrir (le Mario World), tous différents et reliés entre eux par des Warp Zone, ou téléporteurs vachement bien cachés. En 1995, la suite, nommée
Yoshi’s Island, n’est pas une suite, car on découvre Mario jeune qui se fait sauver par ses amis dinosaures. On découvre alors une histoire parallèle, située avant toutes les sagas, et qui nous présente un nouvel héros, Yoshi, qui aura lui aussi le droit d’avoir sa propre série par la suite. Apparition également succincte d’une panoplie de nouveaux personnages comme Baby Mario, Baby Luigi et Baby Bowser.
Le futur de Mario
Mario s’est ensuite exporté ailleurs que sur des jeux de plates-formes. Profitant des nouvelles consoles de
Nintendo,
Mario est apparu tout en
3D, avec une gestion complète des mouvements du héros, dans
Super Mario 64 sur
N64. Il a également fait de multiples apparitions depuis la fin de ses vrais aventures, dans de nombreux jeux divers: le spin-off
Mario Kart, dans les épisodes avec Wario mais aussi dans des jeux de studios amis de
Nintendo.
Mario est également passé au party-game avec
Mario Party, renouveau du genre puisque les joueurs peuvent s’affronter à plusieurs avec les héros de l’univers du plombier.
Yoshi a continué sa carrière en solo, tout comme Luigi, qui est parti faire Luigi’s Mansion sur
NGC par exemple. Tous les héros de l’univers se retrouvent désormais temporairement lors des nouvelles sorties comme les jeux de DS qui reprennent les anciens opus, mais également Mario Galaxy sur Wii, ou les opus de Mario Party.
Mario se retrouve désormais partout, surtout dans le sport avec le tennis, le kart, mais aussi les jeux olympiques (à cette occasion, notre héros s’est associé avec
Sonic, un événement dans l’histoire du jeu vidéo). Aujourd’hui, c’est la Wii qui lui donne un nouvel essor, grâce à l’ensemble des jeux qui mettent en vedette le plombier au gros nez, qui a bien changé depuis ses débuts. De nombreux personnages sont apparus entre temps, comme Waluigi, le cousin maléfique de Luigi, ou les Minis, petits clones robots de
Mario (sur DS). Bref,
Mario n’a décidément pas fini de faire partie de la culture des jeux vidéo...
- Mal écrit le 06/12/2007 à 1h00 par Jivé.