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Flash Gordon rame sec

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Jeu A2600 | Shoot-em Up | Edité par Zellers | Sorti en Mai 1983
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Vous savez, y’en a eu pas mal des jeux adaptés de licences du cinéma ou de la télé. Pas toujours bien. Quelquefois graphiquement très fidèles, comme Astérix, Tintin ou les Schtroumpfs. Mais au début des années 80, on en avait strictement rien à battre des graphiques. Et de la fidélité.

TLDR

FUN
Piou, piou, et encore piou
JOUABILITÉ
Pure arcade Atari
TECHNIQUE
Split screen intéressant
NOSTALGIE
Oubliable, oublié

Hop, j'ai récupéré un petit bouclier. Si, si, regardez j'ai 8 petits tirets autour de moi.
Alors, tout bêtement, 'suffisait de mettre le nom d’une licence sur la pochette, une ligne de texte de présentation vaguement relative à la licence susnommée au début et pouf voilà, ça fera 300 francs ma bonne dame. Ouais, en termes d’adaptation, dans les années 80, la plupart du temps le jeu n’avait de licence que son nom. S’il y en a un qui ressemble à ce schéma-type, c’est bien Flash Gordon sur Atari 2600.

Gordon fait sa petite tambouille

Le principe reste de se coller bien à droite de l'écran pour avancer dans les tuyaux. Au risque de se prendre un truc dans le nez.
Mais si! Rappellez-vous, l’Atari 2600 (ou VCS), cette console massive en ronce de noyer qui faisait passer n’importe quel bureau de PDG de multinationale des années 70 en table basse de smicard. Sorti sur ZX, C64 ou CPC en 1986, le jeu Flash Gordon est surtout sorti en 1983 sur VCS suite au film de 1980. Un film qui faisait lui-même référence au reboot en série animée télé de ce personnage. Personnage lui-même adapté de comics qui avait déjà été transcris en téléfilm dès les années 30 puis en série live dans les années 50. Si Defender avait eu un enfant avec Pac-Man, ça aurait donné çaLe film de 80, un space-opera à la jaquette hideuse mais à la soundtrack composée par Queen, avait été plutôt bien accueili et se trouve souvent aujourd'hui dans des listes de type «TOP 10 DES FILMS PLAISIR COUPABLE LOL ABONNE TOI ACTIVE LA CLOCHE». On y retrouve Flash Gordon, un footballeur américain, et sa meuf, envoyés dans un empire galactique pour affronter un tyran chinois qui veut copuler avec la copine de l’autre.

Gordon dans la sauce

Quand vous touchez les disrupteurs machin-trucs, vous traversez un champ de débris fatal.
Le jeu testé ici promet du lourd dès la pochette: on y voit la vraie jaquette du film, avec l’empereur Ming en arrière-plan qui défie du regard les pauvres mortels terriens, dont Flash, le héros avec son justaucorps rouge, sa permanente blonde et sa grosse épée. Profitez-en bien car si vous aviez à l’époque l’audace de croire que vous retrouverez les sensations du film dans le jeu… Et ben, en fait, non, vous n’auriez pas été surpris car en 1983 on était loin d'imaginer jouer un jour à des jeux en 3D ou autre chose que des shooters en scrolling.

Un petit bonhomme de l'espace en perdition, allons le sauver! (Ou tuons-le, ça rapporte la blinde de points).
Et c’est justement ça qu’on a sous les yeux. Si Defender avait eu un enfant avec Pac-Man, ça aurait donné Flash Gordon. Vous contrôlez un vaisseau spatial sur la moitié haute de l’écran, en scrolling horizontal, un scrolling que vous contrôlez, puisqu’il suffit d’appuyer sur la gauche ou la droite pour le faire défiler. Votre astronef peut évidemment tirer dans les deux directions pour se défaire de plusieurs extraterrestres qui apparaissent. Et dans la moitié basse, un écran comme Pac-Man représente un labyrinthe où se situe votre avion et plusieurs points représentant des endroits à rejoindre pour débloquer un petit combat contre quatre ou cinq cacas de l’espace qui vous tombent dessus. D'ailleurs, si vous en tuez suffisamment, vous passez un petit temps en god mod avec un bouclier autour de votre vaisseau.

Guy l'Éclair. Oui, c'est la vraie traduction...

Comme moi j'ai pas vraiment compris l'histoire, si vous voulez en savoir plus, lisez le manuel.
Toujours dans cette zone du bas, vous pourrez voir des grosses barres verticales représentants des méchants: des disrupteurs soniques meta transposés à ionisation quantique (ou peu importe le nom débile retrofuturiste des années 80 qu’ils ont) qui vous pourchassent dans le dédale et que vous ne devez pas rencontrer sous peine de subir une espèce de pluie d'astéroïdes un peu compliquée à gérer. Autrement, il y a aussi la possibilité de trouver des cosmonautes en perdition dans le néant ou des vaisseaux dérivant dans le cosmos, ce qui vous rapporte encore un peu plus de points si vous les détruisez (vous pouvez aussi les sauver, en fait). Bon, en lisant le manuel, là je découvre qu'on est en réalité en train de voler dans les égouts d’une ville futuriste de l’espace et que les méchants sont des Guerriers Araignées. Mais ça change pas grand-chose.

Si le concept des deux écrans est intéressant, la difficulté réside dans le fait qu’il faut se coller à un coté de l’écran pour avancer dans le dédale, ce qui évidemment vous rend vulnérable sur les attaques d’ennemis qui débarquent sur ces côtés. Et qui vous fait décoller les yeux de l'écran du bas. Mais hauts les cœurs, ça n’empêche pas dans un coup de chance (ou du talent) de speedrun chaque niveau en moins d'une minute, grâce à nos super-pouvoirs d'humains de l'an 2000 connectés en même temps à nos smartphones et notre télé (ou la route, selon votre niveau d'inconscience). - Torché le 17/07/2020 à 17h05 par Jivé.
La péroraison
Ce n'est pas très étonnant de vous révéler que le jeu s’appelait lors de sa sortie originale sur Atari 8 bits, «Spider City» ou «Space Adventure». La licence Flash Gordon a sans doute été achetée par la suite pour vendre un peu plus de ce jeux, un Defender-like qui n'offre comme simple nouveauté un combo entre Defender et Pac-Man grâce à un split screen.
Futur en tailleur
Sur chaque test, l'auteur se met en tailleur pour se poser une ultime question: «avec le recul, aujourd'hui, quel jeu m'a procuré autant de sensation que cet oldie?» Environ tous les shooters du même genre, notamment sur les consoles Atari des années 80, sont du même acabit. Pour ce qui est du principe d'un jeu en split screen, il y en a eu pas mal ensuite, mais surtout pour des jeux en coop, comme Ballblazer par exemple. Quant à la licence Flash Gordon, plusieurs jeux merdiques sont sortis par la suite, mais avec les vraies graphismes du comic. Le meilleur reste le dernier, sur DOS, un jeu d'aventure italien en 1994.
Le verdict
Jeu A2600 | Shoot-em Up | Edité par Zellers | Sorti en Mai 1983
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